weekend warrior

Un ironman, c'est d'abord un guerrier avant d'être un athlète. Cette fin de semaine a été l'occasion de travailler cet aspect de la course. D'abord vendredi matin, R-V habituel avec Jéjé, on aurait même dû avoir Fred avec nous mais il avait 2h30 de photocopies à faire pour Anne qui bouclait son année scolaire. Franchement Fred, soit il y a une clause abusive dans ton contrat de mariage, soit tu fais du zèle alors que ça ne sert plus à rien : tu es déjà marié !

Bref vendredi il pleuvait pas mal, j'ai un peu hésité, téléphoné à Jéjé qui était déjà en tenue, sondé Manou qui m'a répondu qu'on avait fait pire, et donc en avant pour 100 bornes. La pluie n'a jamais cessé, c'était même limite à la fin, on s'est bien marré qd même, on a fait du tourisme, croisé des voitures avec leurs phares, mais aucun cycliste, bizarre... je suis rentré rincé (ah ah) et l'après-midi a été pénible.

Samedi repos, c'est-à-dire 3200 m de natation, bonnes sensations, et dimanche rebelote sur le vélo, objectif 150 km. Un premier plaisir du matin : arriver chez Jéjé alors qu'il était encore en train de parfaire son épilation dans la salle de bains. D'habitude, alors qu'on est censés se croiser à mi-chemin, il arrive dans ma rue tandis que je sors à peine du garage. On fait un tour de corniche sous le soleil, à 25 km/h, les touristes dorment encore, c'est les vacances, et on rejoint la douzaine de courageux du club avec 5-10 mn de retard sur l'heure de rendez-vous, comme des stars. Y'a pas mal de costauds, et ça roule plutôt un rien trop vite pour moi, surtout en côte. Vers Tonquédec, je suis largué, Jéjé m'attend et me ramène dans la montée, on se fait la remarque que la descente est super dangereuse : Damien est tombé lourdement il y a trois ans, la tête la première ("ah c'est pour ça !" plaisante Jéjé). Lui-même est tombé quelques années auparavant lors d'une cyclo. Et soudain c'est le drame, je touche la roue de Jérôme, ça suffit à me déséquilibrer, et badaboum me voilà par terre, le vélo en vrac, le coude en sang, le côté meurtri.


Immédiatement je fais le point malgré la douleur :

1) le coude bouge, il a pas l'air cassé, cool
2) le vélo ne bouge pas, mais il n'a pas l'air cassé non plus, re-cool
3) ma belle tenue de gala lannion tri, cuissard + maillot, n'est pas déchirée, super cool =}

Chuter à 15 km/h, il faut être un peu gland. Heureusement Jéjé n'est pas tombé, il s'occupe de moi comme un bon coach qu'il est, me demande si on doit annuler la fin de la sortie et tirer par conséquent un trait sur notre 150 km. pas question ! Warrior nom de nom ! Je repars donc comme je peux, et on finit à 4 avec Arnaud G et Olive, j'ai un peu de mal malgré leur abri, mais au total je finis avec 157 km à 28 km/h, j'ai bien mérité le gueuleton qui m'attend.

Aujourd'hui repos, c'est-à-dire piscine (peut-être) ^_^