
La veille:
A cause du mauvais temps, on n’a pas fait grand-chose la semaine précédent le TriBreizh. Du coup avec Karl, nous décidons d’aller rouler une heure tranquille le samedi matin. Et là, je découvre un Karl totalement perturbé par une douleur à la fesse
Il s’arrête même faire des étirements au bord de la route. Le même soir je le retrouve pour charger la voiture. Ça ne va toujours pas. Je pense que cette douleur est due au stress. Même si TriKarl a déjà trois TriBreizh au compteur, il s’est mis la pression car même si ce n’est pas l’objectif de la saison, cette course est LE test grandeur nature pour voir où nous en sommes dans notre préparation pour Copenhague.
Le matin :
La course :
Par rapport à l’année dernière, cette année j’ai l’impression d’être :
- mieux en natation ;
- moins rapide à vélo et en càp, mais peut-être plus endurant.
L’année dernière j’ai fait un grosse perf à vélo et en càp. Je serai sétonné de faire aussi bien cette année (4h47’). L’objectif raisonnable est 5h.
Natation :
J’ai l’impression de bien nager. 1er tour en 16’. Je vois que le soleil fait son apparition. Je nage à l’écart du peloton car j’ai l’impression qu’il ne va pas en ligne droite. J’observe des poissons. C’est bizarre car quand je nage en mer avec les copains je n’en vois jamais. Et là, avec 350 triathlètes dans l’eau j’en vois. Je suis peut-être un peu trop à l’écart du peloton. Je sors de l’eau en 33’. 2’ de plus que l’année dernière. C’est décevant. 96ème sur 299 arrivants – 32 %.
Transition 1 :
Le vélo de Stéphane n’est plus là. Fred et Oliv sont en train de se changer. Ça me rassure sur ma natation. Et là c’est la honte. Je n’arrive pas à enlever le pied gauche de ma combi. J’arrache le scratch de la puce. Je décide de rouler avec un maillot manche courte et des manchettes. Je n’arrive pas à mettre ma manchette gauche à cause de ma montre. Transition en 3’ (263ème – 88 %). 1’ de plus que l’année dernière.
Vélo :
Avant la 1ère côte, je rattrape Xtof. On longe la lande qui a brûlé il y a quelques semaines. C’est étonnant de voir les taches vertes de l’herbe qui repousse déjà dans la cendre noire. Je ne roule pas à fond comme j’aurai pu mais mon rythme est soutenu. Je rattrape pas mal de monde. Personne ne me rattrape. Km 30, je rattrape Karl. Je lui dis que c’est à cet endroit que j’avais rattrapé Olivier Diotel l’année dernière. Je reste avec lui un petit moment. Il n’a pas la grande forme. Il me dit que Christophe A n’est pas loin devant. En effet, quand je suis en bas du terrain militaire, je l’aperçois en haut. Je me dis que je vais le rattraper avant la fin du 1er tour. Ce ne sera pas le cas. Fin du 1er tour. Les parents de Christophe m’indiquent que leur fils n’est pas loin. Je m’attends à le reprendre et c’est sur Oliv que je tombe. Je lui fais remarquer que c’est exactement au même endroit que je l’ai doublé tout à l’heure. Il ne doit pas être frais car il croît que je lui mets un tour dans la vue. (Il ne m’a pas vu quand j’ai crevé). Si c’était le cas :
- Je suis le 1er à lui prendre un tour, donc je suis 1er de la course (même pas dans mes rêves).
- Je fais deux tours pendant qu’il n’en fait qu’un. Donc je vais deux fois plus vite que lui, soit 60 km/h. (Je ne m’appelle pas Cancellara.)
- Il est dans son 2ème tour, je suis dans mon 3ème d’une course qui n’en compte que 2. (J’espère que je ne suis pas aussi stupide que ça.)
Je reste un ou deux kilomètre avec lui. On compare nos moyennes. Lui 29 km/h, moi 31,9 km/h. Il pensait que ça aurait été dur de faire du 30 km/h malgré ce qu’on avait pu dire. Je salue le bénévole au carrefour où j’ai crevé et je laisse Oliv.
Le 2ème tour est plus pénible. Je suis dans un faux rythme qui m’endort. Je pense alors je n’ai pas la niaque pour courir vite. A 10 km de la fin je m’arrête faire pipi. Je n’ai pas une grosse envie mais je veux être sûr de ne pas m’arrêter à cause de ça pendant la càp. A 5 km de la fin je regarde ma moyenne : 30,1 km/h. je décide d’accélérer un peu pour ne pas descendre sous 30 km/h.
Transition 2 :
D’habitude pour ne pas perdre de temps, j’enlève mes chaussures sur le vélo et je cours en chaussettes jusqu’au parc. Mais là, pour ne pas salir mes chaussettes d’une part et pour ne pas faire chuter ma moyenne d’autre part, j’arrête mon vélo à côté de l’arbitre. Je mets mon compteur dans ma poche, je descends de vélo et je marche vers le parc. Le compteur indique 30,5 km/h. Ça me fait une bonne sortie d’entraînement. Je prends mon temps pour bien ajuster mes chaussettes et mes chaussures. Presque 2’ – 227ème – 76 %. 1’ de plus que l’année dernière, mais ce n’est pas grave du tout. Ça laisse à Christelle le temps de finir sa compote.
Càp :
Je passe la ligne d’arrivée en regardant mon chrono : 1h26’34’’ : Nouveau record sur semi. 20ème – 7 %. Je crie : « Yesssss ». Thierry, speaker de la course, dit au micro ; « Jérôme Alain est content de sa course. Toi qui es champion des Côtes d’Armor, aujourd’hui t’es loin d’être champion de Bretagne. Ça fait bien longtemps qu’il est arrivé. » Gzav me suit à quelques secondes. Et Thierry annonce qu’on fait partie d’une équipe qui prépare l’IronMan de Copenhague.
Bilan :
Au final 5h09’11’ – 109ème – 36 %. 22’ de plus que l’année dernière, ce qui n’est pas terrible. Mais je suis super content de ma càp. A Copenhague, il faudra aussi savoir se préserver à vélo pour pouvoir courir correctement.
Le TriBreizh est une course particulière. Le parcours est magnifique. Il y a beaucoup de monde. Plusieurs de nos supporters font l’effort de venir nous voir pour cette longue journée. Merci à eux. Même Damien a fait l’effort de passer au-dessus de nous en revenant de New-York. Tous les Lannionais au départ ont terminé. J’en ai vu beaucoup pendant la course. Il n’y a que Jean-Yves, Jean-Pierre, Arnaud G et Stéphane que je n’ai pas croisés.
Jéjé, force pas trop la dose quand même pour finir devant moi, car ça serait dommage que tu te fasses chopper lors d'un contrôle :-))
RépondreSupprimerhttp://www.challengecopenhagen.com/fr/blog/261-statement-danish-triathlete-disqualified-due-to-doping-offences :-((